Moïse Albert Njambe prône des élections libres et transparentes
Dr Moïse Albert Njambè sait mobiliser la foule. Les journalistes encore plus, à
cause de la pertinence des sujet que celui-ci choisit régulièrement. Et le
thème abordé l’autre jour par le
codonateur de la société civile en Afrique à savoir : "Maturité
démocratique et condition de succès des élections de juin 2012 au
Cameroun : prise de position de la société civile", tenait fort à
propos. A cause des élections couplées programmées au Cameroun cette année.
Pour
le Dr Moïse Albert Njambè, la maturité politique en Afrique présente un bilan
discutable, car la maturité implique la renaissance, la croissance. Or en
Afrique, l’orateur du jour que nombre de journalistes étaient venus écouter
pensent que la croissance reste en cours.
Et
aussi la maturité, si l’on s’en tient exemple du Sénégal, du Mali, de la Côte
d’Ivoire…, où l’on assiste comme à des trouble de puberté alors que l’on
s’entendait à la maturité. En réalité au Cameroun, les opposants tiennent à
vite prendre le pouvoir, pendant que tous ceux qui y sont font tout pour s’éterniser à
la tête du pays. C’est cela qui explique les troubles des années 1990 au pays
de Paul Biya. Alors qu’il n’est guère urgent de vicier les règles du jeu.
"L’opposition ; acculé au désespoir, est obligé de recourir à des
méthodes peu orthodoxe pour se faire entendre. Ce qui entorse à la démocratie
(…)" a affirmé le président de l’ONG international Sos –Dialogue, qui
lutte contre la violence. Avant d’ajouter que l’Afrique n’est pas mal partie.
Au contraire, elle fait des progrès en matière de démocratie. Des Etats-Unis,
l’une des vieilles démocraties du monde ne viennent-ils pas de démontrer aux
yeux du monde qu’aucune démocratie n’est
parfaite ?
Le cri du Dr Njambè
Le
Cameroun se trouve engagé dans un processus démocratique irréversible.
A
cet effet, par la bouche du Dr Moïse Albert Njambè, la société civile souhaite
que soient pris en compte les points de vue de la presse nationale, qui lorsqu’elle
sacralise les faits est en réalité que la voix des sans voix et permet à tous
de prendre part au débat électoral. "A notre avis, l’alternance devrait
bientôt avoir lieu (…) ", et le chef de l’Etat ne devrait avoir nullement besoin de manœuvres électoralistes
pour vaincre, a cru devoir ajouter l’orateur.
Et
il a raison. D’où l’opportunité du thème choisi qui arrive au moment les
affrontements entre le RDPC et le SDF à Balikumbat. Il fallait attirer
l’attention de l’opinion sur le climat qui devrait prévaloir autour des
élections et donc le maître mot se résume en la paix. L’homme à tiré à boulets
rouge sur le manœuvre de l’administration en vue de mettre en mal la politique
d’apaisement sociale prônée par le chef de l’Etat. Puis il en a appelé à la
maturité des juges par rapport aux aspirations de Paul Biya, qui tient à faire
du Cameroun un pays moderne d’où l’appel à plus de neutralité et d’indépendance
que le Dr Moïse Albert Njambè a formulé à l’attention de l’administration, en même temps qu’il condamnait des manœuvres
de certains préfets et sous-préfets déjà décrier par les partis de
l’opposition, visant à favoriser le RDPC qui n’en a malheureusement pas besoin
pour gagner.
Pour
lui, les préfets et sous-préfets ne doivent nullement récompensés pour ce genre
d’acte.
Dire le droit
"Le
juge camerounais serait-il capable de dire le droit et rien que le droit à
l’issus de ces élections ?" a demandé le Dr Moïse Albert Njambè, qui
ne tient qu’à présenter la paix sociale. Là est vraiment la question. Surtout que l’image que l’on a des magistrats
camerounais se dégrade du jour en jour. Ce qui explique la création par le président de l’ONG
Sos-Dialogue d’un observatoire des observatoires pour les élections du 30 juin
prochain, où chacun pourrait venir exposer les motifs d’un éventuel
mécontentement. C’est là une bonne leçon de patriotisme que les fauteurs de
troubles gagneraient à copier. Il n’en faut pas plus, pour comprendre qu’il est
encore des hommes qui aiment le Cameroun.
Comme
si les deux hommes s’étaient entendus, le chef de l’Etat a décidé du report des
élections. Une disposition qui est venue donnée raison au Dr Moïse Albert
Njambè, qui la veille seulement, en appelait "à ses frères" de
l’opposition et du pouvoir qui, après avoir présenté une image des Lion
domptés, présente une image d’un processus démocratique non enviable du Cameroun
appelé à toujours gagner. Une décision
qui arrive au moment où le Dr Moïse Albert Njambè décriait déjà quelques
manœuvres de l’administration, en vue
d’aider un Paul Biya. "Non, il n’a
pas besoins de tout cela pour gagner", a t-il martelé. Avant
d’ajouter : "il faut une association des juges, un syndicat des
juges.
Au
finish, le Dr Moïse Albert Njambè a convaincu. Nul doute que son cri de cœur
est passé comme une lettre à la poste.et la postérité se souviendra que c’est
lui qui pour la première fois, a créé l’observatoire des observatoires des
élections au Cameroun.
L’anecdote n°154 du
25 juin 2002 / 7ème année
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